Je suis peut être bête mais de quels lois on parle ? La lois de la rue ? Celle de la flicaille ? celle des barbouzes du ministère de l’intérieur ? Ou celle d’Allah ? Parce qu'à mes connaissances celles qui régissent ce pays sommeillent encore dans les esprits embrumés de nos illuminés de l'assemblée constituante.
Dans un sens, selon leur vision étroite de la vie et des libertés, manifester sa différence et son refus de cette nouvelle dictature qui s'installe serait une atteinte à l'ordre publique, montrer une image différente de cette Tunisie de leur rêve de leur fantasme, une Tunisie muselée, une Tunisie à genoux à la botte des dictatures étrangères serait aussi une atteinte à cette chimère qu'est l'ordre publique. Une impression de déjà vus, une ZABATISATION de cette révolution, à croire que les sièges de pouvoir sont imprégnés d'un virus incurable qui s'insinue sournoisement dans les veines de ceux qui les occupent.
Résumons les faits, dans cette Tunisie post "révolutionnaire" manifester dans l'avenue Habib Bourguiba est devenus un délit qu'on punit illico presto de coups de matraque et gaz lacrymogène, d'insultes et d'agressions.
Résumons les faits, dans cette Tunisie post "révolutionnaire" manifester dans l'avenue Habib Bourguiba est devenus un délit qu'on punit illico presto de coups de matraque et gaz lacrymogène, d'insultes et d'agressions.
Belle image de cette démocratie naissante, belle preuve de bonne volonté de la part de ce gouvernement étroitement étroit dans sa vision de la vie et du monde.
Selon nos cher dirigeant, comble du comble porté au pouvoir par le sacrifice de centaine de personne, manifester son mécontentement face aux dépassements de ce gouvernement serait illégitime voir même un blasphème vus qu'ils ont été légalement élus par le "peuple".
Je rappelle simplement que ZABA nous rabâchait les oreilles par cette même excuse durant les années de son règne, que le MI ne cessait de nous parler des bandes organisées qui pillaient détruisaient un pays en parfaite harmonie sous l’égide d'un président élus démocratiquement.
Les anciens détenus d'hier sont devenus les tortionnaires de ce jour, une phrase qui résume l’état actuel des choses. Quand ceux qui ont combattus durant des années une dictature afin d'instaurer un idéal quelconque, quand ces gens la qui criaient au scandale à chaque interdiction de manifestation se glissent dans la peau de l’oppresseur après à peine 100 jours de leur prise du pouvoir je ne peux que tirer la sonnette d'alarme, de penser que mon pays, ma vie, et celle des gens que j'aime est menacée.
On s'est battus tous autant que nous sommes, chacun à sa manière et chacun avec les moyens dont il disposait pour bannir les images de ce genre de notre actualité, pour ne plus voir une vieille dame traînée dans la boue et la fange, pour ne plus voir des arrestations arbitraires et sommaires et au bout d'un an de ce combat on découvre avec le monde entier que la machine est toujours en marche, qu'elle a juste pris la tenue qui convenait et vendus son derrière tout comme son devant aux nouveaux maîtres des lieux.
Je pleure ma Tunisie, oui ce pays modéré, ce pays où il fait bon vivre, je pleure la division du peuple et le fait de me sentir obligé d'appartenir à un des deux camp et je pleure aussi dans la crainte de revoir resurgir cette oppression des intellectuels, des penseurs.
Notre Tunisie se glisse vers une dictature de l'esprit une dictature qui trouve sa justification dans des points théologiques des plus obscures, une dictature qui tire son essence des masses populaires endoctrinées par la peur de l'au dela et d'une punitions divine hypothétique.
Matraquons les, traquons les, ces athées engeance du diable ces koufars ces mécréants, matraquons les, traquons les, ceux qui nous bravent, ceux qui pensent.